L’idée du prêt d’œuvres d’art est récente. Elle apparaît au début du 20ème siècle en Allemagne. Des artistes berlinois décident de louer leurs œuvres en réponse à une crise du marché de l’art. L’idée se développe dans les années 1960-1970 en Allemagne, aux Pays- Bas et dans une partie de l’Europe du nord. En France à la même époque, les premières expériences de ce type ont lieu dans les maisons de la culture du Havre et de Grenoble.

Selon L'étude sur les Artothèques de Laure Fallet pour l'obtention de son Bachelor de la Haute Ecole de Gestion de Genève en 2012:

"Au-delà du topique de l’artiste maudit reconnu qu’après sa mort, il y a une réalité économique de l’artiste produisant des œuvres uniques après un processus de création souvent lent. Il produit peu et pour être rentable, son œuvre devient chère et doit absolument être vendue. Ce rapport n’aide pas à la diffusion de l’art qui devient trop unique et chère pour la plupart des particuliers.
Contradiction ultime, ne vendant pas, l’artiste, qui pourtant produit lentement, se retrouve avec des œuvres plein son atelier. « La situation économique des artistes est défavorable depuis des temps immémoriaux »  argumente Arthur Segal (1875 – 1944) dans un article qui date de 1924. C’est à cet artiste et auteur roumain que nous devons les premières idées et les explications théoriques du prêt d’œuvres d’art. Le concept n’avait a lors pas de mot précis pour le désigner, ni de structure particulière. Mais Arthur Segal et ses compagnons artistes décident, à Berlin, de faire usage du prêt d’œuvres d’art, comme le fait la bibliothèque avec ses livres pour le public."

Segal Selfportrait

Arthur Segal, Autoportrait

 

 

Arthur Segal, autoportrait